7 métiers d’art rares qui recrutent en France

7 métiers d'art rares qui recrutent en France en 2025
Artisan créateur en France

Pourquoi s’intéresser aux métiers d’art en 2026

Le secteur des métiers d’art en France est à la croisée d’un renouveau. Avec près de 281 métiers et 83 spécialités répartis dans 16 grands domaines (bois, métal, verre, textile, cuir, céramique, restauration de patrimoine, etc.) (Culture Gouvernementale), le champ des possibles est très vaste.

Aujourd’hui, plusieurs tendances convergent :

  • un regain d’intérêt pour l’artisanat, le fait main et le sur-mesure ; (France Travail)
  • une demande croissante de pièces uniques, personnalisées ou de petites séries — dans le mobilier, la décoration, la restauration, le luxe, le patrimoine, le design. (Artisan d’art de France)
  • un contexte de pénurie de compétences dans certains savoir-faire anciens, ce qui rend certains métiers “rares” mais recherchés. (France Travail)

Ainsi, s’orienter vers un métier d’art aujourd’hui, c’est s’ouvrir à des opportunités professionnelles réelles, variées et valorisantes, tout en participant à la préservation d’un patrimoine vivant.

1. Dinandier d’Art

Le dinandier travaille le cuivre et le laiton pour créer des pièces artistiques ou décoratives. Avec une demande croissante pour des pièces uniques, ce métier attire particulièrement les passionnés du travail du métal.

Témoignage exclusif : « Chaque pièce raconte une histoire et chaque coup de marteau façonne un objet unique », explique Jean-Luc, dinandier en activité à Dinan.

Organismes recrutant : Atelier du Cuivre (Villedieu-les-Poêles), Les Ateliers d’Art de France.

Formations recommandées : CAP dinanderie, DMA arts du métal.

💰 Salaire moyen : Environ 1 800 € brut par mois en début de carrière, avec des perspectives d’augmentation selon l’expérience et la notoriété.

7 métiers d'art rares qui recrutent en France en 2025

2. Graveur en Héraldique

Expert en blasons, le graveur héraldique personnalise métaux et matériaux nobles avec finesse, au service des familles, des collectivités et du patrimoine historique.

Témoignage exclusif : « C’est un métier où précision et tradition vont de pair », souligne Charlotte, graveuse à Lyon.

Organismes recrutant : Arthus-Bertrand (Paris), maisons de gravure spécialisées.

Formations recommandées : CAP gravure, Diplôme National des Métiers d’Art (DNMADE).

💰 Salaire moyen : Entre 1 767 € et 2 275 € brut par mois, selon l’expérience et le niveau de qualification. (France Travail)

3. Tabletier

Le tabletier transforme corne, ivoire végétal ou bois précieux en objets délicats tels que jeux d’échecs ou accessoires raffinés.

Témoignage exclusif : « Chaque matériau possède sa personnalité, il faut savoir le respecter », explique Paul, artisan tabletier à Nogent.

Organismes recrutant : Maisons de luxe, ateliers spécialisés dans l’objet d’art.

Formations recommandées : CAP arts du bois, DNMADE mention objet.

💰 Salaire moyen : Environ 1 736 € brut par mois, avec des variations selon l’expérience et la complexité des pièces réalisées.

4. Mosaïste

Le mosaïste assemble avec précision tesselles et fragments pour créer des œuvres à forte dimension artistique et décorative.

Témoignage exclusif : « Créer une mosaïque, c’est composer un tableau éternel », confie Anna, mosaïste à Ravenne.

Organismes recrutant : Ateliers d’art spécialisés, entreprises de restauration du patrimoine.

Formations recommandées : CAP mosaïque, DNMADE décor architectural.

💰 Salaire moyen : Environ 2 132 € brut par mois, avec des variations selon la région et le niveau d’expérience. (JDN)

5. Restaurateur de Vitraux

Le restaurateur de vitraux sauvegarde et répare ces œuvres lumineuses, mêlant histoire, technique et créativité.

Témoignage exclusif : « Restaurer un vitrail, c’est dialoguer avec les siècles passés », raconte Julien, restaurateur à Chartres.

Organismes recrutant : Centre International du Vitrail (Chartres), ateliers régionaux du patrimoine.

Formations recommandées : CAP vitrailliste, Licence professionnelle conservation-restauration.

💰 Salaire moyen : Entre 1 772 € et 1 800 € brut par mois en début de carrière, avec des possibilités d’évolution en fonction de l’expérience et des projets réalisés. (Glassdoor)

6. Marqueteur de Paille

La marqueterie de paille, technique ancestrale revenue au goût du jour, nécessite patience et minutie pour créer des motifs fascinants.

Témoignage exclusif : « La paille se révèle sous mes doigts, fine et brillante comme l’or », explique Sophie, marqueteuse à Paris.

Organismes recrutant : Ateliers d’art contemporain, maisons de haute décoration.

Formations recommandées : Formation spécialisée marqueterie d’art (GRETA), DNMADE objet.

💰 Salaire moyen : Environ 1 719 € brut par mois en début de carrière, avec des perspectives d’augmentation selon l’expérience et la complexité des projets.

Gaufreur-Doreur sur Cuir

7. Gaufreur-Doreur sur Cuir

Cet artisan sublime le cuir par des techniques traditionnelles de gaufrage et de dorure, très recherchées par l’industrie du luxe.

Témoignage exclusif : « C’est un art exigeant où chaque détail compte », partage Antoine, gaufreur-doreur à Paris.

Organismes recrutant : Maisons de maroquinerie de luxe (Hermès, Louis Vuitton), ateliers d’artisanat d’art.(France Travail)

Formations recommandées : CAP maroquinerie, DNMADE cuir et matériaux souples.

💰 Salaire moyen : Environ 1 843 € brut par mois en début de carrière, avec des possibilités d’évolution selon l’expérience et la renommée. (PrePeers)

Ces métiers d’art rares combinent passion, précision et excellence, offrant des carrières épanouissantes et riches de sens. Si l’artisanat vous attire, 2025 est le moment idéal pour explorer ces métiers porteurs.

Les métiers d’art “qui recrutent” — élargissement du panorama

Métiers cités initialement

Parmi ceux mis en avant : dinandier, graveur en héraldique, tabletier, mosaïste, restaurateur de vitraux… Ce sont des métiers spécialisés, souvent patrimoniaux, parfois centrés sur des matériaux nobles ou des techniques anciennes. (Artisan d’art de France)

Métiers d’art contemporains en demande

Selon un panorama 2025 du secteur, les professions suivantes sont particulièrement dynamiques : ébéniste, céramiste, verrier, sellier-maroquinier, restaurateur d’œuvres d’art, tapissier d’ameublement. (Artisan d’art de France)

  • L’ébénisterie est très recherchée pour la restauration de meubles anciens ou la fabrication de mobilier sur-mesure. (Artisan d’art de France)
  • La céramique et le travail du verre / cristal (verrier, souffleur de verre, verrier d’art) attirent l’attention, avec un intérêt croissant pour les objets déco artisanaux, la verrerie d’art, la restauration d’œuvres, la décoration intérieure. (Artisan d’art de France)
  • Les métiers du cuir (sellier, maroquinier, bottier, couture cuir) bénéficient de la demande pour le luxe, le sur-mesure, la maroquinerie haut de gamme, l’édition d’art. (OPCO 2i)
  • La restauration d’œuvres d’art (peinture, sculpture, objets anciens) reste essentielle, notamment pour le patrimoine, les musées, les particuliers possédant des objets anciens à restaurer. (Artisan d’art de France)
  • Le tapissier d’ameublement revient en force, porté par l’intérêt pour le mobilier ancien, la rénovation, la décoration vintage ou sur-mesure. (Artisan d’art de France)

Contexte et enjeux du secteur

Un secteur aux multiples visages

Le secteur des métiers d’art n’est pas uniforme. Il recouvre des disciplines très diverses : bois, métal, verre, textile, cuir, pierre, céramique, restauration, bijouterie, etc. (CMA Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Cela en fait un vivier d’emplois variés — pour ceux qui aiment la matière, le geste, la création, la restauration, l’innovation, le sur-mesure.

Un besoin réel de transmission et de renouvellement

De nombreuses spécialités reposent sur des savoir-faire anciens ou rares, transmis de maître à apprenti. Avec le recul du “tout industriel”, la transmission est essentielle — non seulement pour sauvegarder un patrimoine vivant, mais simplement pour assurer la continuité des métiers. (OPCO 2i)

Le secteur constitue aussi une source importante d’emplois durables non délocalisables, un atout dans un monde parfois marqué par la précarité et la délocalisation. (Salon du Patrimoine Cultural)

Un environnement renouvelé par la demande contemporaine

À la fois motivés par le désir de pièces uniques, artisanales, durables, les clients (particuliers, décorateurs, designers, amateurs de patrimoine, collectionneurs, marché du luxe…) redécouvrent la valeur des métiers d’art. (PASSPASSION)
De plus, le secteur du luxe ou du haut de gamme, soucieux de maintenir un “made in France” d’excellence, contribue à entretenir la demande sur ces savoir-faire. (Artisan d’art de France)

Lexique des termes essentiels (pour le lecteur non initié)

TermeDéfinition / Explication
Métier d’artActivité artisanale combinant un haut niveau de compétence technique et artistique, souvent liée à la création ou à la restauration d’objets uniques. (Culture Gouvernementale)
SpécialitéSous-domaine d’un métier d’art (ex. verrier, céramiste, ébéniste…). Le cadre légal français recense 281 métiers répartis en 83 spécialités. (Culture Gouvernementale)
Sur-mesure / petite série / pièce uniqueFabrication non standardisée — adaptée à un client, un projet, un volume restreint. Opposé à la production industrielle de masse.
Restaurateur d’œuvres d’art / restauration du patrimoineArtisan chargé de remettre en état, conserver ou restaurer des objets anciens (peinture, bois, mobilier, vitraux, verre, céramique…), souvent pour des institutions, particuliers ou collectionneurs.
Artisanat d’artTerme large regroupant les métiers d’art : métiers nécessitant un savoir-faire, de la technicité, un ancrage culturel/historique ou artistique, souvent orientés vers la création, la tradition ou le sur-mesure. (Artisanat)
Patrimoine vivantEnsemble des savoir-faire traditionnels, des objets, des techniques, transmis de génération en génération — qui constituent un héritage culturel. Le maintien des métiers d’art participe à cette notion. (Artisanat)

Salons, événements et visibilité : essentiels pour le métier

Pour un artisan d’art — qu’il soit établi, débutant ou en reconversion — les salons, foires, expositions, journées portes ouvertes sont des moments clés. Ils permettent de se faire connaître, de vendre, d’échanger, de s’inspirer, de nouer des contacts, voire de former des partenariats. (Artisan d’art de France)

Voici quelques rendez-vous incontournables :

  • Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA) — chaque printemps, partout en France. En 2026, l’édition aura lieu du 7 au 12 avril. (JEMA)
  • Maison & Objet — salon international du design et de l’art de vivre, avec un secteur “Métiers d’Art / Craft” pour les créateurs, artisans, designers. (Maison & Objet)
  • Révélations – Biennale internationale des métiers d’art et de la création — rendez-vous majeur pour l’artisanat d’art contemporain, l’innovation, la création d’objets uniques, la rencontre entre artisans, galeristes et clients. (Artisan d’art de France)
  • Salons régionaux ou locaux, marchés de créateurs, foires d’artisanat — selon les régions et les spécialisations. (Artisan d’art de France)

Ces événements sont de véritables accélérateurs de visibilité pour les artisans, particulièrement dans un contexte où l’on valorise de plus en plus l’unicité, la qualité, le fait-main.

Quelques ateliers et organismes à connaître — pistes utiles

Pour qui souhaite s’informer, se former, ou trouver des opportunités, voici des structures ou pistes concrètes :

  • Ateliers d’Art de France — syndicat professionnel représentant plusieurs milliers d’artisans, un acteur structurant du secteur, utile pour réseau, formations, visibilité. (Salon du Patrimoine Cultural)
  • Les CMA (Chambres de Métiers et de l’Artisanat) — selon les régions, elles offrent des formations, des accompagnements, de l’information pour les métiers d’art. (Artisan d’art de France)
  • Les centres de formation, écoles spécialisées, CAP, DNMADE ou autres, selon le métier visé — le secteur restant très large et varié, l’adéquation formation/spécialité est essentielle. (Onisep)

Enjeux et défis

Malgré les atouts, le secteur des métiers d’art fait face à certaines fragilités :

  • la multiplicité des métiers et spécialités rend le secteur parfois invisible aux yeux du public et des politiques — ce qui peut compliquer la reconnaissance et l’accompagnement. (Salon du Patrimoine Cultural)
  • la pénurie de main-d’œuvre dans certains savoir-faire anciens ou très spécialisés — ce qui augmente le besoin de transmission et de formation. (OPCO 2i)
  • la démotivation de certaines générations pour des métiers manuels, longs à apprendre, nécessitant patience, rigueur, engagement — malgré l’intérêt renouvelé pour l’artisanat. (OPCO 2i)
  • un marché parfois restreint, des commandes irrégulières, un besoin d’adaptation (numérique, communication, commercialisation, marketing) pour que l’artisan survive économiquement.

Néanmoins, ces défis peuvent devenir des forces — pour qui sait se positionner : l’artisan d’art d’aujourd’hui combine création, authenticité, durabilité, éthique, relation humaine, sur-mesure, sens du patrimoine.

FAQ — Questions fréquentes sur les métiers d’art en 2025

Qu’est-ce qu’un “métier d’art” exactement ?

C’est une activité artisanale exigeant un haut niveau de technique et de sens esthétique — pour créer ou restaurer des objets uniques ou en petites séries, souvent dans des matériaux nobles (bois, métal, verre, cuir, céramique…), ou bien dans la restauration du patrimoine. (Culture Gouvernementale)

Pourquoi ces métiers “rares” sont-ils recherchés aujourd’hui ?

Plusieurs raisons : la demande croissante pour des objets artisanaux, durables, de qualité ; le besoin de restauration du patrimoine; l’intérêt pour le sur-mesure et l’unique ; la valorisation de l’artisanat et du “made in France”. (PASSPASSION)

Quels types de statuts ou débouchés pour ces métiers ?

Atelier indépendant, artisan salarié, artisan d’art, atelier-boutique, restauration d’ancien mobilier ou patrimoine, collaboration avec designers, maisons de luxe ou conservation du patrimoine, enseignement, restauration, etc. Le secteur est varié. (Artisan d’art de France)

Comment se former ?

Via des CAP, des DNMADE, des écoles spécialisées, ateliers de formation, centres de formation via les CMA, ou parfois formation continue pour reconversion. Choisir la spécialité selon le domaine visé (bois, verre, céramique, cuir, métal, etc.). (Onisep)

Le secteur est-il épanouissant aujourd’hui ?

Oui — pour qui aime la matière, le geste, le sur-mesure, la créativité, l’indépendance. Le métier d’art peut offrir un cadre à la fois artisanal, artistique, patrimonial, et souvent durable. Mais comme tout métier artisanal, il demande passion, persévérance et adaptabilité.